Les exemples qui suivent sont des simulations : ils n’existent pas (encore), mais ils sont réalistes. L’objectif : te montrer très concrètement ce que peuvent permettre nos euros mis en commun.
1. Saint-Martin-d’Hères – Un café-vélo coopératif “La Bascule des Alpes”
On est à Saint-Martin-d’Hères, près du campus.
Un ancien local commercial est fermé depuis des années en bas d’un immeuble.
Un collectif de jeunes artisans, d’étudiants et de bénévoles du quartier décide de le rouvrir pour y créer un café-vélo structuré en SCOP :: “La Bascule des Alpes”.
Dans ce lieu, on pourrait trouver :
- un atelier d’auto-réparation de vélos, avec accompagnement,
- des permanences “mobilité solidaire” pour aider ceux qui n’ont pas les moyens d’entretenir leur vélo ou d’en acheter un,
- des soirées projections–débats autour de la transition écologique,
- une petite micro-épicerie en circuit court avec des producteurs du Grésivaudan et du Trièves.
Comment 1 euro par Moi pourrait aider ?
Imaginons que nous soyons 5 000 personnes à contribuer en moyenne 3 € par mois :
- cela fait 15 000 € de flux mensuel,
- dont 6000 € pour les prêts à taux zéro (40 %).
Le fonds pourrait accorder aux porteurs du projet “La Bascule des Alpes” un prêt d’honneur à taux zéro de 6 000 € contribuant à :
- acheter le matériel de réparation (outils, pieds d’atelier, pièces de base),
- réaménager le local (isolation, toilettes, petit bar associatif),
Ce prêt serait remboursé progressivement, ce qui permettra au fonds de réutiliser ensuite cet argent pour un autre projet.
Résultat : un lieu de vie convivial, utile, qui favorise la mobilité douce et crée des liens entre étudiants, habitants et structures locales.
A Grenoble, la SCOP Le café Vélo montrent déjà depuis 10 ans comment l’auto-réparation, le partage de savoir-faire et la mobilité douce peuvent faire vivre un quartier : c’est exactement le type de lieu qu’on veut aider à essaimer avec 1 euro par Moi.
2. Échirolles – “Le Bloc Commun” : un tiers-lieu citoyen dans un ancien parking
Cette fois, cap sur Échirolles.
Dans un quartier, un ancien niveau de parking aérien est laissé à l’abandon. Un collectif d’habitants et d’acteurs associatifs souhaite en faire un tiers-lieu citoyen : “Le Bloc Commun”.
Ce nouveau lieu pourrait accueillir :
- un espace de coworking solidaire pour des freelances, associations, étudiants précaires,
- une cuisine partagée pour des ateliers de cuisine et de lutte contre le gaspillage alimentaire,
- une salle modulable pour des projections, rencontres, débats,
- un petit atelier numérique en libre accès (ordinateurs en libre service, accompagnement aux démarches…).
Comment 1 euro par Moi pourrait aider ?
Imaginons maintenant que nous soyons 7 000 membres, toujours en moyenne à 3 € par mois :
- cela représente 21 000 € collectés chaque mois,
- dont 2 100 € pour les dons “coup de pouce” (10 %).
En décidant d’aider 2 mois de suite, le fonds pourrait consacrer 4 200 € de dons ciblés pour :
- financer l’installation électrique du lieu,
- acheter le mobilier de base pour la salle commune (tables, chaises, sono légère),
- cofinancer des modules de mobilier construits par des artisans locaux ou des chantiers participatifs.
L’idée : un coup de pouce décisif, qui permet au lieu de démarrer rapidement, en s’appuyant sur les ressources du territoire (bénévoles, associations, menuisiers, collectifs artistiques…).
Ce genre de don n’a pas vocation à financer tout le projet, mais à débloquer la situation au bon moment, pour rendre possible un espace de rencontres, de transmission et de pouvoir d’agir, là où on en a souvent le plus besoin.
Dans la métropole grenobloise, le tiers-lieu nourricier Le Bar Radis incarne déjà ce genre d’espace citoyen avec cuisine partagée, animations et vie associative autour de la transition écologique : c’est ce type de projet que 1 euro par Moi ambitionne de voir fleurir dans d’autres quartiers.
3. Trièves – “Pain & Bocaux du Vercors” : un atelier de transformation alimentaire locale
Dernière scène : on se projette dans le Trièves, à l’entrée d’un village entouré de champs. Une ancienne conserverie artisanale est à l’abandon.
Deux jeunes entrepreneurs, issus de l’agriculture et de la restauration, décident de la remettre en route en créant “Pain & Bocaux du Vercors”, un atelier de transformation qui valorise :
- les surplus agricoles des fermes du coin,
- les légumes “moches”,
- le pain invendu des boulangeries voisines.
Ils en font des pickles, des tartinables, de la chapelure, des condiments, vendus :
- en circuit court sur les marchés et dans les épiceries locales,
- à prix solidaires dans une épicerie sociale du territoire.
Comment 1 euro par Moi pourrait aider ?
Imaginons que la communauté 1 euro par Moi ait atteint 10 000 membres qui donnent en moyenne 3 € par mois :
- cela représente 30 000 € par mois de contributions ;
- dont 12 000 € pour les prêts citoyens à taux zéro (40 %).
Le fonds pourrait alors proposer à “Pain & Bocaux du Vercors” un prêt à taux zéro de 12 000 € pour :
- acheter un autoclave (outil central pour la conservation),
- financer les premiers emballages réutilisables,
- sécuriser la trésorerie de démarrage.
Ce projet imaginaire :
- crée 2 emplois locaux,
- évite le gaspillage,
- renforce l’autonomie alimentaire du territoire,
- redonne vie à un bâtiment dormant.
Et comme pour le café-vélo, ce prêt serait remboursé sur 2 à 5 ans, ce qui permettrait au même argent de soutenir d’autres projets ensuite.
À Grenoble, la conserverie solidaire du MIN, portée notamment par la Conserverie solidaire du Marché d’Intérêt National, valorise déjà les invendus en bocaux et crée de l’emploi local : c’est le genre d’initiative anti-gaspillage et territoriale que 1 euro par Moi veut aider à multiplier.
Pourquoi ces projets nous ressemblent
Ces trois exemples fictifs ont quelque chose en commun :
- Ils partent de lieux existants à réinventer : un local vide, un parking désaffecté, une ancienne conserverie.
- Ils créent des espaces de lien : on y vient pour réparer son vélo, travailler, apprendre, cuisiner, débattre.
- Ils s’inscrivent dans une logique de transition écologique et sociale : mobilité douce, circuits courts, lutte contre le gaspillage, démocratie locale.
- Ils sont à taille humaine, gérés par des collectifs, des associations, des coopératives.
C’est exactement ce type d’initiatives que le fonds 1 euro par Moi se donne pour mission de soutenir, partout en France, en commençant par des territoires d’ancrage comme Grenoble et ses environs.
1 euro par Moi est en phase de développement. L’objectif est de lancer, d’ici les prochains mois, un outil solide, efficace et démocratique, prêt à passer à l’épreuve du réel.
D’ici là, tu peux déjà :
- Pré-adhérer / laisser ton contact sur le site pour être informé·e du lancement (et montrer que tu fais partie des premiers soutiens).
- Partager l’idée autour de toi : à tes proches, ton asso, ton collectif, ta coopérative.
- Nous partager les projets que tu aimerais voir financés autour de toi !